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Ministre d'Etat, ancien président du Parti Socialiste (1981-1992), ancien ministre-président de la Région wallonne (1992-1994) et ancien président du parlement wallon, Guy Spitaels s'est éteint à l'âge de 80 ans.
Guy Spitaels était né à Ath le 3 septembre 1931. Après avoir étudié le droit, il s'est tourné vers les sciences politiques et sociales avec un intérêt tout particulier pour l'Union européenne qui était alors en pleine genèse.
Il se lance en politique en 1961 en s'affiliant au Mouvement populaire wallon créé par André Renard avant de rejoindre le PSB dont il devient membre du Bureau national en 1975.
Dans la foulée, il devient bourgmestre de sa ville d'Ath, sénateur et ministre de l’Emploi (1977). Il conserve ce dernier poste jusqu'en avril 1979 et élabore un plan de résorption du chômage, le "Plan Spitaels", qui crée notamment les "stages ONEM" et les "cadres spéciaux temporaires" (CST). On lui doit aussi l'accord sur la réduction de travail à 38 heures/semaine.
"Socialisme du possible", comme Mitterrand
D'avril 1979 à mai 1980, c'est-à-dire dans les gouvernements Martens I et II, il est vice-Premier ministre et ministre du Budget, avant de devenir, dans les gouvernements Martens III et IV, vice-Premier ministre et ministre des Communications.
En février 1981, il abandonne ses fonctions ministérielles et est élu à la présidence du Parti socialiste, succédant ainsi à André Cools, qui ne se représentait pas. Reprenant l'expression de François Mitterrand, il prône le "socialisme du possible" et le front des progressistes. Ainsi son parti s'allie-t-il à d'autres formations pour présenter des listes communes en différents endroits du pays, lors des élections communales d'octobre 1982.
11 ans à la présidence du PS
Il restera président du PS durant 11 ans jusqu'à ce qu'il devienne ministre-président de la Région wallonne. Il dirigera l'exécutif wallon jusqu'en 1994 quand il est contraint à la démission en raison de son implication dans l’affaire Agusta. Désigné parmi les Cents Wallons du siècle l'année suivante, il est également réélu et occupe la présidence du parlement wallon jusqu'en 1997.
Fin 1998, à l'issue du procès "Agusta-Dassault", la Cour de cassation le condamne à 2 ans de prison avec sursis et à 5 ans de déchéance du droit de remplir des fonctions, offices ou emplois publics. Il achèvera toutefois son mandat de bourgmestre d'Ath avant de se retirer définitivement de la vie politique en 2000 et de se consacrer à la rédaction d'essais sur la politique internationale dont deux sur Barack Obama: "Obama président, la méprise" en 2008 et "L’hégémonie contrariée. Obama, deux ans après" en 2011.
source: lavenir.net
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Condoléances
Guy Spitaels était un homme d’une rigueur morale et intellectuelle hors du commun, un monstre de travail, de culture et d’intelligence. A son sujet, j’ai tout lu et n’en dirai rien. Tant de propos n’en valent pas la peine. J’écrirais juste un mot de l’aspect « glacial » dont le qualifiaient certains. En 1993, tandis que les coups pleuvaient sur ses vies privée et professionnelle, j’étais l’un de ses collaborateurs à la Maison jamboise, rebaptisée par la presse « Elysette » parce que GS était un ami de François Mitterrand. Nous étions plus de cent, j’étais un parmi la foule, mon père était en phase terminale d’un cancer et, régulièrement, Guy Spitaels prenait soin d’appeler ma mère pour lui apporter son soutien, le plus attentivement et le plus sincèrement du monde. Il n’était pas maçon pour rien.
Un tout grand s’en va sur la pointe des pieds mais il nous a tant apporté, tant appris, qu’il ne part pas vraiment. On se retrouvera, cher Président.
Au revoir, Président.
Sincères condoléances à son épouse ainsi qu'à toute la famille.
J'aurai une petite pensée pour Emmanuelle, trop tôt disparue.
Nous présentons à toute la famille nos plus sincères condoléances.Nous avons été très peinés d' apprendre son décès. Nous n' oublierons jamais son aide et son soutien dans un dossier difficile. C' est un grand homme qui s' en est allé... Nos pensées vont vers vous et Monsieur Spitaels.
Famille BOUCHEZ
Le parti Socialiste a perdu un Grand Monsieur.
Je remets a toute sa famille ainsi qu’a ses amis et ses proches, mes plus sincères condoléances.
toute mais condoléances a toutes la famille
Voilà que la Belgique perd un grand homme politique ! Où sont, aujourd'hui, les hommes de cette trempe ? Monsieur Spitaels savait, à la fois, être proche des gens et garder la distance nécessaire à la fonction.
Qu'il repose en paix, le travail accompli.
Toutes mes condoléances à son épouse et à son fils.
Nous avons 7 Géants qui représentent notre belle ville d'Ath et hier, c'est comme, nous en perdions un huitième, Monsieur Guy Spitaels nous a quitté. Il a tiré sa révérence sur la pointe des pieds à la veille de la passionnante Ducasse d'Ath. Ce weekend festif sera marqué par une profonde tristesse chez chaque Athois car nous perdons quelqu'un de notre famille. De nombreuses fois nos chemins se sont croisés à la librairie, au home "Les Primevères", en l'échange d'un bonjour amical, vous me tiriez votre chapeau... Maintenant, à l'instant, c'est moi qui vous tire mon chapeau Monsieur Spitaels très respectueusement pour votre admirable parcours politique et votre esprit d'humaniste. Ma famille et moi prenons part à la douleur de vos proches si durement éprouvés et nous vous présentons nos plus sincères condoléances. Famille Barat-Verlaine Claudine.
RIP Monsieur Spitaels.
Merci pour ce que vous avez fait pour la Wallonie et la Belgique.
Sincères condoléances à la Famille.