André BEINE

Adieu André, cher vieux maître et ami. Tu n’emportes pas seulement, collée aux guêtres, la terre de ta chère Hesbaye. Que de souvenirs ! Le mentor ivre de l’admiration que tu portais à tes chers classiques, qui m’a fait découvrir la passion de la philologie (ah ce local 80, sorte de presqu-île où l’on n’accédait que passé un couloir ouvrant l’accès à un autre monde…). Les longues conversations à Bouge, Jambes et enfin Ciplet. Nos innombrables sorties à Jambes, Freyr et ailleurs, où nous refaisions le monde au bout d’une corde… Tes convictions, parfois… rugueuses et éloignées des miennes, mais défendues avec quelle conviction et quel enthousiasme ! Cette curiosité insatiable pour tous les visages du monde, celui d’il y a 25 siècles comme celui d’aujourd’hui ! Doux souvenirs que ceux-là. Tu pars les poches lourdes de pans entiers de ma jeunesse, vieux sacripant…
Salut l’ami, remets toute mon amitié à Charles. Tu le retrouves enfin, après 32 années d’un veuvage amical auquel tu ne t’étais jamais résigné.