Hospitalisé pour une intervention après une fracture du fémur, il a souffert de complications pulmonaires, selon son entourage cité par les médias.

«C’est le grand prêtre de l’humour qui disparaît, mais Cavanna n’est pas tout à fait mort: Charlie Hebdo lui survit», a déclaré à l’AFP Charb, le directeur de ce journal.

«En créant Hara-Kiri dans les années 1960, il est à l’origine d’une mini-révolution dans la presse et dans la manière de rire. De nombreux humoristes lui doivent beaucoup sans le savoir», a ajouté Charb.

Hara-Kiri était devenu célèbre en titrant en couverture, après le décès du général Charles De Gaulle (1890-1970): «Bal tragique à Colombey: 1 mort». Le journal, dont le titre ironique faisait référence à un fait divers qui venait de défrayer la chronique, avait été interdit le lendemain.

Grande silhouette de druide aux longs cheveux blancs, Cavanna n’a cessé d’écrire pendant plus de 50 ans. Journaliste, dessinateur, romancier, auteur de près de 60 livres, il a imposé un humour sans tabou ni limite, qui a influencé des générations de lecteurs.

Né le 22 février 1923 à Paris, François Cavanna avait grandi dans la petite communauté italienne de Nogent-sur-Marne, près de Paris, qui lui avait inspiré son grand roman «Les ritals», en 1978.